Grosse flemme cette semaine. Gros doute métaphysique : un édito de plus ? Pour dire qu’on va dans le mur ? À quoi bon ?
Par bonheur, le boulot est déjà tout fait : « Les effets du changement climatique se sont fait sentir sur les rendements des céréales, qui stagnent depuis le début du siècle (…). La dégradation des sols induite par la simplification des rotations et par un usage intensif explique en partie cette évolution. (…) La recherche et l’innovation, publiques comme privées (…) ont permis d’identifier et de développer des techniques susceptibles de réduire les risques liés au climat : sélection variétale, diversification des cultures, conservation de l’humidité des sols, irrigation maîtrisée et de précision, pratiques agroécologiques, agroforesterie… ». Toutefois, « des habitudes, normes ou intérêts croisés freinent les transformations systémiques nécessaires (…) La réforme intervenue début 2023 (…) ne s’accompagne pas des incitations à engager les transformations systémiques nécessaires à l’adaptation au changement climatique ».
Les méga-bassines, les retenues collinaires et autres ouvrages de retenue d’eau destinés à l’irrigation ? Ils « peuvent, dans certains cas, présenter un risque de mal-adaptation au changement climatique, selon leur taille, leur situation et leur mode de remplissage ».
Vous en voulez encore ? « L’État ne joue pas correctement son rôle de stratège, qui consiste à fixer des objectifs clairs et à définir une trajectoire pour les atteindre ».
Côté logement, « aucune étude nationale n’a été engagée pour connaître la qualité du parc immobilier et sa capacité à garantir la résilience d’été (…) ; aucune étude prospective n’a été menée sur le coût global de l’adaptation des logements au changement climatique »…
Comment s’appelle le groupuscule écoterroriste, vraisemblablement islamo-gauchiste (ça va avec), et nécessairement « woke » (personne n’a bien compris ce que ça signifie, mais ça fait peur aux petits-enfants) qui a produit un tel brûlot ?
Il s’appelle La Cour des comptes.
Pour des raisons qui demeurent inexpliquées, en dépit d’une argumentation qui ressemble furieusement à celle des Soulèvements de la Terre, M. Darmanin n’a pas encore trouvé le temps de le dissoudre.
Quant à son collègue ministre de l’Agriculture, M. Fesneau, il n’a même pas pris la peine d’adresser, comme c’est l’usage, ses observations aux magistrats.
« La dictature c’est « Ferme ta gueule », la démocratie c’est « Cause toujours » ». A n’en pas douter, M. Fesneau est un grand démocrate.
