Les jardiniers britanniques appelés à faire ami-ami avec limaces et escargots

Jürgen de Pixabay

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Jürgen de Pixabay
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Et s’il était temps pour les jardiniers de repenser leur rapport aux limaces et escargots ? Un nouveau guide publié jeudi au Royaume-Uni incite à voir dans ces gastéropodes voraces et baveux des amis, dans une approche plus écologique.

Selon la Société d’horticulture royale (RHS) et les Wildlife Trusts, il en existe 150 sortes au Royaume-Uni, où ils profitent avantageusement du climat humide. Mais seules quelques unes posent problème, affirment les deux organismes.

Si limaces et escargots sont friands de jeunes pousses et de certaines plantes, ils ont aussi un rôle de nettoyeurs, car nombre d’espèces se nourrissent de végétaux pourris, de champignons, d’excréments, et même de charognes, contribuant ainsi à recycler azote et autres nutriments et minéraux dans le sol.

Ils peuvent aussi jouer les nettoyeurs en dévorant les algues qui poussent sur les vitres des serres, avec un inconvénient: ils laissent des traces…

Les gastéropodes constituent aussi un met très apprécié des grenouilles, grives et scarabées, et font partie du menu des hérissons.

« En soutenant ces mollusques, les jardiniers soutiennent indirectement une faune très diverse », soulignent Wildlife Trusts et RHS, qui soulignent que certaines sortes de limaces très territoriales, comme les léopards, peuvent repousser d’autres espèces.

Les deux organismes encouragent ainsi les jardiniers à créer des abris (tas de bois, paillis) opter pour des plantes peu appréciées des gastéropodes (lavande, romarin, géraniums) et protéger celles qui le sont en érigeant des barrières.

Il est également recommandé de déplacer limaces et escargots vers des plantes qu’ils apprécient moins, et de mener des patrouilles tardives, torche à la main, pour les débusquer car c’est à la nuit tombée qu’ils sont le plus actifs.

« Si un petit nombre de limaces et escargots peuvent causer des dégâts à certaines plantes, globalement, ils peuvent apporter de nombreux avantages au jardin et contribuer à un écosystème équilibré », a déclaré Helen Bostock, spécialiste de la faune à la RHS. « Nous espérons qu’en soulignant le travail essentiel que font les mollusques dans nos jardins, on peut contribuer à un changement de réputation bien mérité. »