Une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a analysé la révision des objectifs d’Aichi pour la protection mondiale de la biodiversité. L’équipe internationale de scientifiques constate que de nombreux objectifs sont menacés en raison du réchauffement climatique.
Les objectifs d’Aichi ont été adoptés en 2010 lors de la 10e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, qui a eu lieu à Nagoya, préfecture d’Aichi. L’idée était de remplir toute une série d’objectifs pour protéger la biodiversité mondiale avant 2020. La plupart n’ont pas été atteints et sont donc actuellement révisés et négociés afin de les barrer de la liste d’ici 2030 ou 2050. Une équipe de chercheurs internationaux ont analysé l’ensemble des objectifs révisés. L’étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) démontre que de nombreux objectifs existants ou proposés sont menacés en raison du réchauffement climatique, même si l’augmentation moyenne de la température mondiale restait à la limite inférieure des projections.
La biodiversité régule les processus fondamentaux tels que la formation des sols et les cycles de l’eau, des traces de gaz et des nutriments et contribue ainsi notamment à la régulation du climat. La perte continue de biodiversité met l’humanité face à des problèmes écologiques, sociaux et économiques et la crise du Covid-19 en est un parfait exemple. Le Centre National de Recherche Scientifique qui a communiqué sur cette étude explique qu’au moins 13 des 17 objectifs du développement durable des Nations Unies dépendent de la biodiversité, en particulier de la diversité des espèces, de la diversité génétique au sein des espèces et de la diversité des écosystèmes.
L’étude souligne l’importance de réduire rapidement et de manière significative les émissions anthropiques de gaz à effet de serre afin d’endiguer le changement climatique. Les auteurs montrent également que des mesures de protection de la biodiversité contribueraient à cet objectif. Ils suggèrent de trouver une meilleure coordination des accords politiques et des découvertes scientifiques afin d’accélérer la décarbonisation urgente de l’économie et assurer le ralentissement du changement climatique par des mesures de protection de la biodiversité.
