Les orques aussi fidèles en amitié que les humains

illustration© Aktim de Pixabay

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Une nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B révèle que les orques ont un caractère très sociable pouvant rivaliser avec celui des chimpanzés et des humains.

Les orques sont connues pour leurs liens familiaux forts. Grands-parents, parents et enfants voyagent ensemble au travers des océans. Une nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B dévoile un nouveau trait de caractère à ce mammifère : celui de créer des relations amicales solides. Grâce à des images de drone, les auteurs ont réussi à suivre un groupe de 22 orques. Ils ont enregistré 10 heures d’images sur une période de 10 jours.

Les chercheurs ont enregistré plus de 800 cas de contacts physiques entre individus. Ces contacts comprenaient des étreintes glissantes, des frottements dos à dos et nez à nez, et des « claques de nageoires » entre paires de baleines, le tout dispersé autour d’épisodes de sauts hors de l’eau en parfaite synchronisation. D’autres baleines s’amusent à lancer leurs baleineaux en l’air et les laissent retomber dans l’eau à côté d’elles. Les images du drone ont révélé des préférences claires entre les individus. Les orques ont généralement un « meilleur ami » du même sexe et du même âge.

Les auteurs soulignent un comportement relativement similaire à celui de l’être humain ou des primates tels que les chimpanzés ou les macaques. En effet, ce sont les jeunes qui ont mené la plupart des interactions, plutôt que les femelles ou les mâles plus âgés. D’après l’auteur principal Michael N. Weiss, « cela va à l’encontre d’un ensemble de preuves montrant le rôle central des femelles plus âgées dans les groupes. Les mâles plus âgés en particulier étaient davantage en périphérie du groupe. Cette perte progressive de « centralité » à mesure que les individus vieillissent est connue chez de nombreux mammifères sociaux, y compris chez les humains et suggère une « sorte de déclin de la socialité. Une hypothèse est qu’à mesure que les animaux vieillissent, ils sont moins capables de s’engager dans des interactions sociales ». Weiss indique que lui et son équipe sont déjà en train de recueillir de nouvelles données d’analyse plus en détail différents aspects du comportement des mammifères marins.

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