Un comptage des effectifs de vautours fauves dans les Pyrénées, effectué en 2019, a permis de recenser environ 1286 couples reproducteurs, soit une augmentation de 51% depuis 2012.
Le Vautour fauve, grand rapace nécrophage, se reproduit en France dans les Pyrénées, les Grands Causses du Massif Central et les Alpes du Sud. Véritable équarrisseur naturel, son alimentation est basée quasi-exclusivement sur les cadavres issus de la mortalité du bétail d’élevage, et secondairement de dépouilles de grands ongulés sauvages (isard, chamois, bouquetin, mouflon, cervidés…).
Un Plan National d’Actions (PNA) « Vautour fauve et activités d’élevage, 2017-2026 », dont l’enjeu est de favoriser la relation à bénéfices réciproques entre éleveurs et vautours, est mis en œuvre par l’État. Le suivi de la dynamique des populations de l’espèce est une des actions prioritaires, notamment dans les Pyrénées où le dernier recensement de la population reproductrice datait de l’année 2012.
Un nouveau comptage a donc été réalisé en 2019, mobilisant 13 structures (associations, établissements publics et gestionnaires d’espaces protégés) et 53 observateurs. « Ce travail de grande ampleur, suivant un protocole actualisé, a permis de dénombrer un total de 1254 couples reproducteurs (dont 1055 couples dans les Pyrénées-Atlantiques, 101 dans les Hautes-Pyrénées, 13 en Haute-Garonne, 84 dans l’Aude et 1 dans les Pyrénées-Orientales) et d’estimer la population pyrénéenne française à 1286 couples reproducteurs, indique dans un communiqué l’Office Français de la Biodiversité (OFB), qui anime le PNA. Cet effectif représente une augmentation de 51 % depuis 2012, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 7,2 %. »
Les vautours se reproduisant sur le versant français des Pyrénées ne constituent cependant que le prolongement d’une population espagnole beaucoup plus importante, estimée en 2018-2019 à 30 946 couples (dont 6015 dans les provinces pyrénéennes, du Pays basque à la Catalogne). Un réseau de 7 colonies échantillons représentatifs de la population pyrénéenne française a d’autre part été mis en place, sur lesquels un suivi de la reproduction sera réalisé chaque année. « En 2019, selon les sites, entre 37 et 81 % des couples ayant déposé une ponte ont réussi à élever un jeune, indique l’OFB. Plusieurs années de suivi seront nécessaires avant de pouvoir corréler ces différences de succès reproducteur avec des facteurs tels que la météorologie ou la disponibilité alimentaire.«