Deux études publiées dans le revue Science relèvent l’importance de se soucier davantage de la conservation des écosystèmes d’eau douce. Elles proposent de réaliser des actions conjointes entre les écosystèmes terrestres et d’eau douce afin d’accroître la conservation des espèces aquatiques
Les écosystèmes d’eau douce font partie des plus menacés sur terre et pourtant ce ne sont pas les plus considérés quand il s’agit d’entreprendre des actions de conservation. Deux études publiées dans Science relèvent l’important de se soucier davantage de ces écosystèmes et proposent de réaliser des actions de protection simultanément sur les deux environnements afin d’accroître au maximum la conservation des espèces aquatiques tropicales.
Il est estimé que l’étendue des zones humides a diminué de près de 70% depuis 1900 et qu’en moyenne, les populations de vertébrés d’eau douce ont chuté de 84% entre 1970 et 2016. L’étude intitulée « La Planification intégrée terre-eau douce permet de doubler la conservation des espèces aquatiques tropicales » explique que la réalisation d’actions sur les écosystèmes terrestres et en même temps sur les écosystèmes d’eau douce permettrait d’accroître la conservation des espèces aquatiques laissées pour compte.
Les résultats montrent que reconnaître les liens entre les systèmes terrestres et d’eau douce permettrait de combiner les efforts et accroître la protection des espèces d’eau douce jusqu’à 600 % pour une perte de 1% seulement des espèces terrestres. Cette perte est considérée « négligeable » par l’étude en comparaison du gain obtenus pour les espèces aquatiques. Les chercheurs soulignent l’importance d’élaborer des mesures de conservation qui prendront en compte les deux milieux, pour améliorer la protection des écosystèmes d’eau douce qui relient les terres à l’eau et ainsi les hommes aux ressources dont ils ont besoin pour prospérer.
Étude « A boost for freshwater conservation«
Étude « Integrated terrestrial-freshwater planning doubles conservation of tropical aquatic species«