Ils ont été les victimes collatérales des espèces envahissantes dans les années 1980 et ne sont aujourd’hui plus que quatre couples reproducteurs sur terre. Les monarques de Fatu Hiva font aujourd’hui l’objet de travaux afin de tenter de rétablir cette population menacée d’extinction.
Les monarques de Fatu hiva (Pomarea Whitneyi) étaient une espèce d’oiseau très répendue sur l’île de Fatu Hiva aux îles Marquises en Polynésie française. Seulement, quand dans les années 1980 des rats non-indigènes ont démarqués de navires commerciaux, l’écosystème a été totalement chamboulé selon l’ONG de protection des oiseaux Birdlife International. En effet, les rongeurs dévoraient à la fois les œufs et les poussins. Alors que d’autres espèces se sont complètement éteintes aux XIXe et XXe siècles, le monarque de Fatu Hiva a réussi à survivre, mais sa population est aujourd’hui l’une des plus menacées d’extinction de la planète selon la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Il ne reste plus qu’une vingtaine d’individus sur Terre dont seulement quatre couples reproducteurs.
D’après Birdlife International, « les défenseurs de l’environnement ont réussi à contrôler les rats de manière satisfaisante grâce à diverses méthodes, notamment en installant des bandes métalliques autour des troncs des cocotiers pour empêcher les rats d’y grimper. Mais les chats sauvages – qui rôdent également sur l’île en grand nombre – constituent désormais la plus grande menace pour la survie de l’espèce ». L’ONG explique dans un communiqué que ces prédateurs envahissants capturent la plupart des jeunes oiseaux juste après leur envol empêchant la population de se développer et par conséquent de se rétablir.
SOP Manu, le Birdlife en Polynésie française travaille depuis 2008 pour tenter de sauver le monarque de Fatu Hiva. Les membres de l’association se sont récemment concentré que le contrôle des chats sauvages, la collaboration avec les agriculteurs pour protéger les cocoteraies (parcelle agricole destinée à la culture du cocotier) des rats et la mise en place de pièges à caméra autour de l’île pour obtenir des informations sur l’endroit où vont les jeunes monarques après leur envol.
L’organisation fait aujourd’hui appel à des dons pour pouvoir mener à bien leurs opérations de sauvegarde de l’espèce. À cause de la pandémie de Covid-19, leurs actions ont été interrompues. « Les restrictions de voyage ont empêché l’équipe de conservation d’accéder à l’île pendant une grande partie de l’année 2020, et nombre de leurs donateurs habituels n’ont pas été en mesure d’allouer des fonds à ce travail essentiel. De façon catastrophique, en 2020, seuls deux poussins ont survécu plus de deux mois après leur envol du nid », explique Birdlife.