Des petits poissons tropicaux, appelés poissons hachettes nains, ont pour la première fois au monde été reproduits en France ce qui constitue une « avancée remarquable » dans le domaine de l’aquariologie, s’est félicité le parc marin Océanopolis.
Des poissons tropicaux, les poissons hachettes nains, ont été reproduits en France pour la première fois. « Il s’agit d’une avancée remarquable dans le domaine de l’aquariologie« , assure dans un communiqué Dominique Barthélemy, conservateur en charge du milieu vivant au parc Océanopolis de Brest, à l’origine avec le Musée océanographique de Monaco et le Marineland d’Antibes de ce programme d’élevage. « C’est un poisson très délicat au niveau du transport et difficile à acclimater« , a expliqué l’expert à l’AFP, soulignant l’implication récente des aquariums publics français dans la reproduction de poissons de récifs coralliens « face à l’inquiétude d’une éventuelle disparition d’espèces liée au changement climatique et à la pollution« . [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Depuis un an, les aquariums membres de l’UCA (Union des conservateurs d’aquariums), dont font partie Océanopolis, le Musée océanographique de Monaco et le Marineland, se mobilisent pour parvenir à reproduire ces espèces de poissons. « La reproduction du poisson hachette nain permet d’envisager celle d’autres espèces« , a noté Dominique Barthélemy, président de l’UCA, assurant que le protocole de reproduction mis en place avait permis « la levée de verrous« . Les poissons hachettes nains, de leur nom scientifique Parapriacanthus ransonneti, sont arrivés du Japon fin 2019. Deux mois seulement après leur installation dans les trois aquariums, ils ont pondu leurs premiers œufs. « En quelques jours, les larves sont devenues très actives et en l’espace d’un mois, les très jeunes poissons hachettes nains nageaient déjà« , indique le centre Océanopolis, précisant que les trois aquariums récoltent « chaque jour environ 200 œufs« .
Sur ces œufs, seuls 5% pour le moment survivent, mais l’objectif est d’atteindre 30% de survie. Malgré leur nom, ces poissons aux organes bioluminescents atteignent à l’âge adulte une dizaine de centimètres. Leur particularité est de se déplacer en bancs très compacts de plusieurs milliers d’individus, ce qui en fait une espèce fascinante, particulièrement intéressante à présenter au public. Le parc Océanopolis compte leur construire un bassin dédié.
[/ihc-hide-content]