Dans la revue de botanique Trends in plant science, un groupe de chercheurs américains et européens conteste vigoureusement les théories des neurobiologistes qui prêtent aux plantes une « conscience ».
Bien que les » neurobiologistes végétaux » aient affirmé que les plantes possèdent bon nombre des mêmes caractéristiques mentales que les animaux, comme la conscience, la cognition, l’intentionnalité, les émotions et la capacité de ressentir de la douleur, les auteurs de l’étude considèrent que les preuves de ces capacités chez les plantes sont très problématiques. Selon eux, les partisans de la conscience végétale ont constamment passé sous silence le degré unique et remarquable de complexité structurelle, organisationnelle et fonctionnelle que l’évolution a dû conférer au cerveau animal avant que la conscience puisse émerger. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Les résultats récents du neuroscientifique Todd E. Feinberg et du biologiste de l’évolution Jon M. Mallatt sur les structures et fonctions cérébrales minimales requises pour la conscience chez les animaux ont des implications pour les plantes. Leurs découvertes rendent extrêmement improbable que les plantes, dépourvues de structures anatomiques à distance comparables à la complexité du cerveau de seuil, possèdent la conscience. Sur la base d’une étude de l’anatomie du cerveau, de la complexité fonctionnelle et des comportements d’un large éventail d’animaux, des critères ont été établis pour l’émergence de la conscience. Les seuls animaux qui répondaient à ces critères étaient les vertébrés (y compris les poissons), les arthropodes (p. ex. les insectes, les crabes) et les céphalopodes (pieuvre, calmar). À la lumière de l’analyse de Feinberg et Mallat, les auteurs de l’étude considèrent que la probabilité que les plantes, avec leur relative simplicité organisationnelle et leur manque de neurones et de cerveaux, aient une conscience nulle est effectivement nulle.
Le quotidien britannique The Guardian a posé une question malicieuse à Lincoln Taiz, le premier signataire de l’étude : que faut-il penser du prince Charles, qui ne se contente pas de parler à ses géraniums, mais les « éduque » carrément ? « Loin de moi l’idée de critiquer le Prince Charles, ou qui que ce soit d’ailleurs, pour avoir parlé à leurs plantes, a dit Taiz. Mais je m’inquiéterai si elles répondent un jour ».
[/ihc-hide-content]