Une récente étude publiée dans PLOS ONE rapporte que le braconnage des gros mammifères comme les éléphants ou les rhinocéros est persistant et touche particulièrement les pays les plus pauvres du monde et leurs zones protégées.
Une nouvelle étude publiée dans PLOS ONE passe en revue 40 ans de recherches sur la conservation (1980-2020) pour examiner les facteurs socio-écologiques qui influencent le déclin des populations des mammifères dans les zones protégées. Les recherches comprennent 155 zones protégées dans 48 pays. Les documents publiés comprenaient quant à eux, 294 espèces de mammifères différentes.
L’étude a pris en compte les différences de « rigueur » de la protection, selon les catégories établies par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Dans presque tous les cas, une protection plus stricte signifie que les populations de mammifères sont moins susceptibles de subir des pertes. Or, en Asie, les auteurs ont constaté que les plus grandes baisses de population dues au braconnage se produisaient dans les zones les plus strictement contrôlées.
Les déclins de population ont été les plus fréquents dans les pays où l’indice de développement humain est faible, en particulier dans les zones strictement protégées et pour les espèces dont la masse corporelle est supérieure à 100 kg. Les résultats de cette étude démontrent que la chasse illégale est la plus susceptible de provoquer le déclin des espèces dans les zones protégées des pays pauvres et que l’Afrique est le continent devant être le plus surveillé. Les chercheurs soulignent l’importance d’une augmentation des investissements dans le développement des populations, et des efforts supplémentaires de conservation tels que l’amélioration des stratégies anti-braconnage et des ressources de conservation en termes d’amélioration du financement et du personnel.