Les équipes de scientifiques du CNRS et de Greenpeace ont exploré en profondeur le Récif de l’Amazone, au large de la Guyane. Ils peuvent affirmer que cet écosystème unique abrite des espèces diversifiées jamais observées dans la région auparavant.
L’expédition scientifique d’un mois au large de la Guyane, conduite par l’association Greenpeace et le Centre national de la recherche scientifique, va de découverte en découverte. Les deux premières semaines l’expédition avaient été consacrées à l’observation de la faune marine du et avait confirmé que la zone étudiée correspondait à une zone vitale de reproduction et d’alimentation pour des espèces telles que les baleines à bosse et les rorquals de Bryde. Dans un nouveau communiqué, le CNRS explique que les scientifiques se sont ensuite attachés à l’exploration profonde du Récif de l’Amazone, des formations récifales discontinues tout le long du littoral guyanais. « Les images ainsi que les collectes montrent une faune abondante et diversifiée, précise Serge Planes, directeur de recherche au CNRS (CRIOBE) et responsable scientifique de l’expédition. Cette partie du récif en Guyane présente des assemblages inédits, on y trouve aussi bien des faunes du nord (zone Caraïbes) que du sud (zone brésilienne). Il abrite également à la fois des espèces des profondeurs et des espèces généralement observées à proximité du littoral. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Ces caractéristiques en font un écosystème nouveau qui ne ressemble à aucun autre. » Six plongeurs ont réalisé 12 plongées à 100 mètres de profondeur dans les eaux du récif pour prendre des images en haute définition et prélever 2 500 échantillons biologiques de manière sélective. 250 hectares de récif ont pu être cartographiés De nombreuses espèces de gorgones, d’hydraires, du corail noir et quelques coraux scléractiniaires de la famille des Caryophyllidae ont notamment été identifiés. « Notre expédition a pris fin deux jours à peine après la publication du rapport spécial du GIEC qui montre que la crise des océans et celle du climat sont intimement liées, déclare François Chartier, chargé de campagne Océans pour Greenpeace France, qui entend utiliser ces découvertes pour protéger le Récif de l’Amazone de l’exploration pétrolière. Nous venons d’effectuer les toutes premières plongées en eaux profondes dans le Récif de l’Amazone. Au début du 21ème siècle, il reste des pans entiers de nos océans encore largement inexplorés. Si les gouvernements n’agissent pas sans attendre pour réduire les émissions de CO2 et protéger les océans, il ne restera bientôt que des déserts sans vie à découvrir. »
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