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L’association Bretagne vivante étudie depuis 1970 ce petit oiseau marin d’une envergure de 40 cm et qui pèse… 26 grammes (l’équivalent de quatre morceaux de sucre). Le baguage du 25 000ème océanite a eu lieu cet été.

L’océanite tempête doit son drôle de nom au fait qu’on ne l’aperçoit près des côtes qu’à l’occasion des grandes tempêtes. Le reste du temps, cet oiseau qui est le plus léger des oiseaux marins d’Europe est extrêmement discret. Ses caractéristiques biologiques, petite taille, vie nocturne et nidification dans des cavités expliquent que l’espèce demeure, encore aujourd’hui, mal connue. « Dès le mois d’avril, explique Bernard Cadiou, ornithologue et expert des oiseaux marins à Bretagne Vivante, les océanites sont de retour sur les colonies. Ils ne viennent à terre qu’à la nuit tombée et les îles s’animent alors de petites silhouettes fantomatiques virevoltant à quelques mètres du sol, avec les mâles qui chantent au fond de leur terrier. Toute cette activité nocturne s’arrête avant les premières lueurs. En journée, tout est calme. »

Les prédateurs introduits par l’homme, rats, visons d’Amérique et chats, mais aussi d’autres prédateurs naturels comme les goélands, constituent une menace pour les océanites. Des colonies ont disparu en France durant les dernières décennies, à la fois sur le littoral Manche-Atlantique et en Méditerranée. Les changements qui affectent le milieu marin sont également susceptibles d’avoir des impacts sur l’espèce, qui se nourrit principalement de zooplancton.

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