Pour avoir laissé agoniser au bord d’une route un ours percuté par une voiture, un préfet roumain a été révoqué par le gouvernement qui lui reproche l’absence de « mesures appropriées » pour gérer l’incident.
Un ours percuté par une voiture en Roumanie a été laissé agonisant au bord de la route par le préfet du département de Harghita. Les images de l’imposant plantigrade gisant sur le bord de la chaussée d’une route départementale du centre du pays ont fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Percuté samedi dernier par un véhicule à la sortie de la localité de Praid, l’animal a été grièvement blessé et s’est retrouvé immobilisé avec trois pattes cassées. Un premier vétérinaire dépêché sur place le soir même ne disposait pas, selon le ministère de l’Environnement, des tranquillisants adéquats. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Au final, alors que les gendarmes s’occupaient de réguler la circulation en présence de l’ours mal en point, il aura fallu dix-sept heures pour que des calmants soient administrés au plantigrade, qui a finalement été euthanasié sur place dimanche à la mi-journée. Quelques heures plus tard, le ministère de l’Intérieur a annoncé une procédure de révocation visant le préfet du département de Harghita (centre), estimant qu' »il n’a pas pris les mesures appropriées pour gérer efficacement ce problème » alors qu’il avait rapidement été informé « des souffrances de l’animal blessé« . Pour l’organisation de défense de l’environnement Agent Green, « ces souffrances inutiles auraient pu être évitées si les fonctionnaires de la DSV (Direction sanitaire vétérinaire, ndlr) étaient équipés, formés et connaissaient la loi qui les oblige à aider un animal sans attendre l’aval d’autres autorités« .
La Roumanie abriterait quelque 6.000 ours bruns, la population la plus importante d’Europe, et a vu se multiplier ces dernières années les conflits autour de leur présence jugée envahissante. Alors qu’une partie de la population et des élus réclament une levée de l’interdiction de la chasse au plantigrade, les défenseurs de l’environnement plaident pour la mise en oeuvre de mesures permettant d’améliorer la cohabitation entre l’homme et l’animal dans les zones rurales.
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