L’ex-ministre de l’écologie sera chargée des négociations internationales dans le cadre de la fonte des glaces arctiques et antarctiques.
L’ancienne ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a annoncé la semaine dernière qu’elle allait être nommée ambassadrice de France chargée des négociations internationales pour les pôles Arctique et Antarctique, poste précédemment occupé par Michel Rocard, décédé en 2016. « C’est ce qu’on m’a proposé et c’est ce que j’ai accepté ». Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian « me l’a confirmé. C’est une très belle mission », a déclaré Mme Royal lors de l’émission « Questions d’info » LCP-France Info-Le Monde-AFP.
La nomination interviendra, « je pense, au Conseil des ministres de la semaine prochaine », a précisé l’ancienne ministre, présidente de la COP21. « L’impact du réchauffement climatique se voit massivement aux pôles. La banquise a reculé de plusieurs kilomètres en quelques dizaines d’années. Ces masses d’eau douce qui ont été conservées pendant des centaines de milliers d’années tout d’un coup fondent, se répandent à l’échelle planétaire et ensuite suscitent la montée du niveau de la mer, mais aussi des perturbations sur la biodiversité absolument considérables », a expliqué Mme Royal.
Autre grand sujet, « la fonte des glaces (qui) va permettre malheureusement d’accéder à des ressources souterraines, y compris des énergies fossiles, qui n’étaient pas atteignables, qui n’étaient pas exploitables jusqu’à présent. Cela suscite les onvoitises des Etats riverains », a évoqué l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007. Mme Royal, qui après la COP21 avait œuvré à pousser les ratifications de l’accord de Paris, a monté une association, « Manifeste pour une justice climatique ». Elle avait déposé sa candidature à la direction du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), qui est revenue à l’Allemand Achim Steiner.