Au Musée de la chasse et de la nature (Paris), une exposition propose à partir du 20 juin « un passage, une voie, pour entrer dans le paysage, passer de la position d’extériorité à la nature à une exploration de l’intérieur ».
En suivant la piste animale, le réseau qu’une plante agricole mondialisée, le maïs, tisse très localement entre humains et non-humains, ou encore les pas des écologues, des chasseurs, des agriculteurs, munis de leurs outils et de leurs techniques, les artistes proposent une autre perspective sur le paysage, qui n’est plus un décor façonné pour être agréable à l’oeil humain, mais un territoire vivant, constitué de relations entre nous, humains, et des entités vivantes et agissantes.
Musée de la chasse et de la nature
62, rue des Archives
75003 Paris
Site internet
Mues par une démarche pluridisciplinaire, au croisement des sciences naturelles, des sciences sociales et de l’art, ces œuvres enquêtent sur une autre façon de représenter la nature, depuis l’intérieur, c’est-à-dire en relation avec les vivants qui l’habitent. La trame de ces œuvres est faite des présences, des traces, des récits, des techniques et des témoignages humains et non-humains collectés sur le territoire de Belval (Ardennes), domaine de chasse, lieu de recherche sur la biodiversité et résidence d’artistes de la Fondation François Sommer, dont dépend le musée de la Chasse et de la Nature.
Un numéro de la revue Billebaude accompagne l’exposition, qui proposera aussi une conférence de Bruno Latour le 28 juin à 19 h 30.