Le crime est presque parfait

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L’enquête choc sur les pesticides et les SDHI. Après le succès et la mobilisation massive qui ont suivi la parution de Nous voulons des coquelicots, Fabrice Nicolino commet ici un véritable livre-enquête dans les arcanes des lobbyes de l’industrie des pesticides. Un ouvrage aussi révoltant que fascinant qui se lit comme un polar !

Imaginez. Vous vivez dans un pays démocratique, bardé d’institutions et d’organismes de protection, et voilà que vous apprenez l’existence des SDHI. Des pesticides qui entendent trucider champignons et moisissures dans les récoltes. Sans que vous l’ayez su, ils sont partout : sur 80% des surfaces de blé, sur l’orge, les arbres fruitiers, les tomates, les semences, les pommes de terre, les terrains de foot et de sport, les golfs.

Vous vous renseignez un peu, et vous découvrez que des scientifiques de réputation mondiale ont prévenu dès octobre 2017 les autorités. Pour eux, le danger est immense, car les SDHI s’attaquent à la fonction respi­ratoire de tous les êtres vivants – la SDH. Et donc aux humains, comme le démontrent des études en laboratoire. Or les atteintes à la SDH, chez nous, mènent à des maladies neurologiques épouvantables, et des cancers.

Le crime est presque parfait
Fabrice Nicolino – Editions Les liens qui libèrent – 11 sept. 2019 – 224 pages – 20,00 €

Vous êtes naïf, vous croyez dans les valeurs sacrées de la République, et vous êtes sûr que les agences de protection vont régler l’affaire en trois semaines. Tout au contraire, un silence de six mois s’installe, suivi d’une bouffonnerie d’expertise. Bouffonnerie, car les jeux sont faits d’avance : il faut en réalité sauver les SDHI et jurer qu’ils ne posent aucun problème de santé publique.

Vous êtes naïf, mais pas à ce point-là, et vous décidez de lire ce livre pour comprendre. Vous y apprendrez tout ce qu’on peut savoir d’un dos­sier incroyable, qui montre comme jamais que le lobby des pesticides est installé en profondeur dans l’appareil d’Etat français. Et comme vous êtes ouvert aux révélations, vous convenez avec l’auteur que quelque chose est décidément pourri au royaume de l’agriculture industrielle. Et vous concluez tout seul avec ce seul mot encore disponible, celui de révolte. Oui, un seul mot : révolte.

Fabrice Nicolino est journaliste. Cofondateur du mouvement Nous voulons des coquelicots, il est notamment l’auteur de l’ouvrage éponyme, de Ce qui compte vraiment et de Un empoisonnement universel aux éditions Les Liens qui libèrent.