Les scientifiques pensent avoir découvert un point de basculement dans la déforestation des paysages terrestres : quand une zone perd la moitié de sa forêt, le reste suit souvent très rapidement.
Quand bien même la déforestation d’une zone débuterait lentement, dès que 50% des forêts de cette zone ont été coupés, alors le reste tomberait ensuite très rapidement. Ce sont les trouvailles de scientifiques américains qui, à l’aide de cartes satellites de l’Agence spatiale européenne, ont tracé des carrés de 9 km sur 9 km à la surface de la Terre et ont identifié 64 combinaisons de paysages présents dans ces blocs. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Ils ont ensuite analysé les changements qui se sont produits dans ces zones entre 1992 et 2015. Au cours de cette période, environ 15 % d’entre eux ont effectué des transitions presque complètes d’un type à l’autre de paysages. La déforestation de la première moitié des zones prend plus de temps, car les humains fragmentent d’abord la forêt pour créer des mosaïques de terres boisées et agricoles. Mais ils ne s’arrêtent pas là et convertissent ensuite le bloc entier à grande échelle et beaucoup plus rapidement. Bien que cette recherche n’ait pas examiné les causes des changements de paysage, les chercheurs soupçonnent que la cascade de déforestation s’accélère à mesure que la forêt devient plus accessible.
Plusieurs raisons possibles à cela: une fois qu’une propriété est fragmentée par des routes, il est plus facile d’en extraire les ressources. Il est aussi plus facile pour les espèces envahissantes et les parasites de s’implanter. De manière générale, la forêt est plus vulnérable au changement quand il y a déjà eu une perturbation. Les chercheurs concluent dans leur étude que leur modèle pourra être utilisé pour aider à comprendre comment les paysages ont évolué et évolueront dans l’avenir.
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