Une étude montre que, si fines soient-elles, les ailes des papillons comportent un dispositif qui rejette la chaleur excédentaire, et sans lequel ils ne pourraient pas voler.
On pourrait croire que les ailes d’un papillon, comme les plumes des oiseaux ou les cheveux humains, sont dépourvues de vie. Il n’en est rien ! Une étude réalisée par Nanfang Yu, de l’université américaine de Columbia, révèle que les ailes comportent des veines qui transportent le « sang » des insectes, ou hémolymphe, et des taches ou coussinets odorants que les mâles utilisent pour libérer des phéromones. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Ce sont ces parties vivantes de ailes qui jouent un rôle de régulateur thermique, sans lequel le papillon ne pourrait pas voler : beaucoup plus fines que le thorax, les ailes sont hyper-sensibles à la chaleur. Sans ces dispositifs inconnus jusqu’ici, elles seraient rapidement en surchauffe ! Ces structures ne protègent toutefois une aile que jusqu’à un certain point, ce qui incite le papillon à s’éloigner de la lumière intense s’il fait trop chaud.
L’équipe de Nanfang Yu a également découvert que certains papillons ont une structure qui ressemble à un « cœur » battant dans leurs ailes. Il pompe de l’hémolymphe à travers les coussinets odorants des papillons mâles de la famille des caryers (Satyrium caryaevorus) et des papillons blancs de la famille des M (Parrhasius m-album), et bat quelques dizaines de fois par minute.
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