Les Yuroks, qui vivent à l’embouchure de la rivière Klamath dans l’État de l’Oregon aux États-Unis, cherchent à faire protéger le Saumon Royal (source de nourriture importante pendant l’hiver) par la loi sur les espèces menacées. Problème : la génétique remet en question la nécessité d’une telle décision.
Le saumon royal aussi appelé saumon quinnat est une espèce qui vit dans le nord-ouest du Pacifique. On observe deux vagues de montaison : celle de printemps et celle d’automne. La vague d’automne est particulièrement importante pour les provisions hivernales du peuple Yurok, vivant à l’embouchure de la rivière Klmath dans l’État de l’Oregon aux États-Unis. Seulement, les Yuroks ont remarqué une diminution importe du nombre de saumons par rapport aux années précédentes. Ils souhaitent ainsi faire protéger ces poissons par la loi sur les espèces menacées.
Le saumon de la montaison de printemps et ceux d’automne sont de la même espèce mais présentent quelques différences. Les saumons de printemps sont plus petits, plus gras et moins matures sexuellement que les poissons d’automnes. De nouvelles recherches suggèrent que les gènes ne jouent qu’un petit rôle dans la distinction de ces deux saumons ce qui risque de remettre en cause leur légitimité à être protégés. Les chercheurs de l’étude publiée dans Science ont fait équipe avec des pêcheurs Yuroks vivant à l’embouchure de la rivière Klamath, dans le nord de la Californie. Ils ont examiné 500 poissons en début de parcours de leur montaison. À chaque saison, les scientifiques répétaient l’opération. Ils ont mesuré la taille de chaque poisson, évalué son état d’engraissement et de reproduction, et prélevé des échantillons de son ADN. Ils ont ensuite recueilli des données similaires dans d’autres rivières.
Les experts ont découvert que les poissons de printemps et ceux d’autonomes avaient des gènes différents. Ces gènes n’ont rien à voir avec la graisse ou la maturité des saumons. Ils concluent plutôt que ces différences existent parce que les saumons d’automne sont mesurés des mois après ceux de printemps, ce qui leur donne plus de temps pour s’engraisser dans l’océan. Selon l’étude, le timing justifierait beaucoup des différences entre les poissons évalués. Les recherches remettent en question l’idée que les deux poissons devraient être classés et gérés séparément. Les données récoltées montrent que les saumons de printemps et ceux d’automne se croisent souvent créant des hybrides. Certains chercheurs pensent que les poissons de la montaison printanière seraient des hybrides ou des poissons venant d’autres rivières.