La santé des forêts de l’Allier inquiète. Les forestiers notent pour la première fois des signes de dépérissements des essences de la zone, conséquences directes des trois dernières années de sécheresse consécutives.
Principalement connu pour ses chênaies de la forêt domaniale de Tronçais, l’Allier observe les résultats du réchauffement climatique sur ses essences. Cela fait trois ans que les arbres meurent de soif. Certaines espèces phares tels que les hêtres et les pins ont rapidement souffert du stress hydrique. Au bout d’une année, seulement, ces arbres montraient déjà des signes de dépérissements engendré par la présence d’insectes ravageurs. Les chênes sessiles et pédonculés, espèces dominantes de la plaine, réagissent seulement en 2020, mais de manière considérable. Certains ont vu leur masse foliaire diminuer d’en moyenne 60 %. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1 » ]
Les arbres ont la faculté de garder en mémoire les effets de la sécheresse que ce soit dans leur fonctionnement hydrique, carboné ou minéral. Les informations récoltées par les espèces peuvent s’étaler sur plusieurs années ou se développer lors d’un nouvel aléa. Les conséquences actuelles des sécheresses récurrentes sur les forêts de l’Allier se manifestent par le dépérissement des espèces qui doivent être évacuées, mais également par des risques accrus d’incendies dans les zones boisées. En 2019 et 2020, certaines parcelles de l’Allier ont été fermées pour prévenir des risques d’incendies qui augmentent chaque année.
Une étude récente du WWF et du Boston Consulting Group montre que le nombre d’incendies de forêts dans le monde a augmenté de 13 % au premier semestre 2020 par rapport à l’année précédente. Le rapport intitulé Fires, Forests and the Future : a crisis raging out of control ? note un lien très étroit entre le changement climatique et les feux de forêts. Les incendies récents sont, en effet, plus intenses et durent plus longtemps.
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