Les insectes aiment les dépendances vertes (1 min 30)

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Une revue systématique met en lumière le potentiel d’habitats ou de corridor pour la faune et la flore que peuvent offrir les dépendances vertes des infrastructures de transports linéaires.

COHNECS-IT est l’acronyme de « COnnectivité longitudinale et potentiel d’Habitat des dépendances vertes en fonction de leur Nature, des Espèces et du Contexte : une revue Systématique sur les Infrastructures de Transport ». Il désigne un projet porté par le Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat notamment avec l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Une revue systématique, c’est-à-dire une synthèse bibliographique des connaissances sur un sujet particulier destinée à répondre à une question précise, par le biais d’un protocole défini par avance, a été réalisée pendant deux ans et publiée dans le journal Environmental Evidence. Près de 65 000 publications scientifiques traitant du rôle d’habitats et de corridors pour les insectes des dépendances d’infrastructures linéaires de transport (routes/autoroutes, voies ferrées, voies fluviales, gazoducs, lignes électriques) ont été récupérées puis triées. Parmi eux, une centaine d’articles portant sur les insectes ont été exploités. « Une méta-analyse, réalisée à partir de 34 études, a montré que l’abondance en insectes était similaire sur la dépendance par rapport à des milieux naturels analogues, voire même parfois supérieure pour les insectes pollinisateurs et herbivores sur les routes, hors autoroutes », indique l’Irstea dans un communiqué. Mais des lacunes dans les connaissances sur l’impact des dépendances des infrastructures de transport sur la biodiversité ont également été identifiées : seuls quelques groupes d’insectes (papillons, scarabées et abeilles) ont été étudiés à ce jour, et les impacts recensés présentent une grande variabilité. Par ailleurs, « alors qu’un bon nombre d’études traitent de l’utilisation des infrastructures comme habitat pour les insectes, peu analysent, avec des protocoles d’étude pertinents, leur impact sur les déplacements et examinent réellement leur rôle potentiel de corridors », ajoute Irstea. La revue systématique va se poursuivre avec les invertébrés (hors insectes), les vertébrés et la flore. Des recommandations à destination des gestionnaires des dépendances vertes seront ensuite formulées pour favoriser la biodiversité.

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