L’Europe donne le coup d’envoi pour un nouveau système de coordination des observatoires sous-marins pluridisciplinaires.
La première assemblée des membres de l’EMSO (European Multidisciplinary Seafloor and water column Observatory) s’est tenue les 28 et 29 septembre à Rome. Le réseau EMSO est composé d’un réseau d’observatoires fixes, situés en eaux profondes ou dans la colonne d’eau, déployés dans les mers tout autour de l’Europe, de l’Arctique à l’Atlantique, de la Méditerranée à la Mer noire. Ces infrastructures ont pour but de récolter des observations océaniques de haute qualité, en temps réel et interactives. La dernière avancée d’EMSO est la mise en place d’un nouveau système d’organisation sous forme de Consortium Européen d’Infrastructures de Recherches (ERIC). Il s’agit d’une structure de gouvernance qui permettrait un management stratégique à long terme pour les efforts de grande ampleur.
Le lancement de la procédure ESFRI (European Strategy Forum on Research Infrastructures) de soutien par l’Europe d’EMSO a été porté par l’Ifremer dès 2006, l’Ifremer assurant ensuite le rôle de coordinateur adjoint pour la phase préparatoire. Mais EMSO va plus loin et veut coordonner l’acquisition de données océaniques et les analyses à des échelles régionales, nationales et globales, avec pour objectif de rendre les données récoltées accessibles à tous les chercheurs. L’Infrastructure de Recherche EMSO France conjuguant des personnels et des budgets de l’Ifremer et du CNRS constitue la contribution française à EMSO.