Un homme a été interpellé à Marseille et déféré vendredi devant un juge d’instruction après le vol de 14 singes écureuils, une espèce menacée, dans un parc zoologique du Var, a-t-on appris de source judiciaire.
Dans la nuit du 26 au 27 janvier, des inconnus avaient pénétré par effraction dans les locaux du Jardin zoologique tropical de La Londe-les-Maures, dérobant 14 des ces petits primates de l’espèce Saïmari. Egalement appelés singes écureuils et placés sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN, ils peuvent se revendre plusieurs milliers d’euros au marché noir. Une personne a été interpellée à Marseille, où trois des singes volés ont été retrouvés, a indiqué le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz, confirmant une information de La Provence. Selon la gendarmerie, un des singes a été retrouvé dans une cave d’immeuble dans une cité des quartiers sud de la ville où réside le suspect et les deux autres, une mère et son petit, ont été déposés devant le domicile d’une personne qui a appelé la SPA. Les singes, tous nés au jardin zoologique, sont tous identifiés par des puces. Le suspect interpellé, « dont le véhicule avait été vu à proximité du lieu des faits », est âgé de 20 ans et « conteste les faits », a précisé le procureur. Placé en garde à vue pendant 48 heures, il a été déféré devant un juge d’instruction. Le parquet a requis la mise en examen pour vol en bande organisée, détention et transport d’une espèce protégée, et association de malfaiteurs en vue de la détention et du transport d’une espèce protégée. La peine encourue peut aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement. « De toute évidence il y avait plusieurs personnes à bord du véhicule et ce vol nécessite une organisation préalable », a souligné le procureur. Le parquet a requis le placement en détention provisoire « en raison du risque de déperdition des preuves et de concertation frauduleuse » avec des complices, a encore indiqué le procureur. Il a « invité toute personne ayant des informations sur les 11 singes restant à se manifester très rapidement » auprès des forces de l’ordre, « l’espérance de vie (des singes) sans soins appropriés étant très limitée ».