La justice administrative a rejeté le référé d’un groupe d’ONG environnementales visant à empêcher Total de forer un puits d’exploration au large de la Guyane.
Le 12 décembre dernier, sept ONG environnementales (Les Amis de la Terre France, Greenpeace France, Guyane Nature Environnement, Nature Rights, Sea Shepherd France, Surfrider Europe et ZEA) avaient déposé un recours contre l’Etat au tribunal administratif de Cergy pour faire annuler la prolongation du permis de forage jusqu’au 1er juin 2019 accordée au groupe pétrolier Total au large de la Guyane, à quelques kilomètres du Récif de l’Amazone. Ils avaient fait valoir que la Commission nationale du débat public (CNDP) n’avait pas été saisie et que l’étude d’impact des travaux demeurait très opaque. Le préfet de Guyane avait donné son feu vert à Total pour le forage d’un puits d’exploration, à partir de la fin 2018 jusqu’à la fin mai 2019. Le vendredi 1er février dernier, le Tribunal a rejeté ce recours en urgence des associations, estimant justement que la condition d’urgence n’était pas remplie et que la légalité de l’autorisation préfectorale n’était pas remise en question. « Cela ne signifie aucunement que Total a carte blanche en Guyane, ont réagi les ONG. La mobilisation contre les projets pétroliers au large de la Guyane ne fait que commencer, et les associations entendent continuer leurs actions et les procédures juridiques ».