Le Gouvernement a engagé en juin dernier un plan d’action pour mettre fin aux principaux usages du glyphosate d’ici 2020 et d’ici 2022 pour l’ensemble des usages. Afin d’accompagner les agriculteurs, un centre de ressources est désormais opérationnel.
Alors que le Président de la République vient de rétropédaler sur la sortie du glyphosate d’ici à trois ans, le centre de ressources promis aux agriculteurs par le gouvernement est désormais opérationnel. Il rassemble d’ores et déjà une cinquantaine de solutions techniques alternatives à l’usage du glyphosate, pour les filières des grandes cultures, de l’arboriculture, des cultures légumières, des cultures tropicales, des HORTI-PPAM et de la viticulture. Correspondant à l’un des premiers engagements du Gouvernement pour ne pas laisser les agriculteurs sans solution, le développement du centre de ressources a été réalisé par l’Acta-les instituts techniques agricoles, l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture (APCA) et l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). « Le site internet, développé avec le soutien financier de l’État, s’enrichira au cours des prochains mois pour offrir de nouvelles réponses aux autres productions agricoles et aux différents usages du glyphosate, notamment pour couvrir les autres herbicides », précise le gouvernement dans un communiqué. La mise en pratique des solutions proposées par le centre de ressources s’accompagne d’une animation et d’un accompagnement fort des acteurs du monde agricole. Ainsi Le rôle des conseillers agricoles sera décisif pour tenir compte des particularités de chaque exploitation dans l’évolution de leurs pratiques. De même, « les dispositifs publics pré-existant (fermes Dephy notamment) seront renforcés, pour accompagner des collectifs d’agriculteurs engagés dans l’agro-écologie et dans la réduction des produits phytopharmaceutiques, dont le glyphosate. » Des déplacements en région du coordinateur national du plan d’action, Pierre-Etienne Bisch, seront réalisés pour renforcer la mobilisation, sous l’égide des préfets, du réseaux des partenaires locaux.