Un décret adopté dans la plus grande discrétion restreint le champ les projets ayant une incidence notable sur l’environnement qui sont soumis de manière systématique ou après un examen au cas par cas à évaluation environnementale, en fonction de critères et de seuils.
Ce décret, qui a pour effet de rehausser, pour la Guyane, certains seuils des projets soumis à l’évaluation cas par cas, et donc d’alléger le champ d’application de cette procédure, a été adopté après une procédure de consultation strictement minimaliste… Une première consultation du public a été menée par voie électronique sur le site Internet du ministère en charge de l’environnement… du 21 décembre 2017 au 12 janvier 2018, et sur une page intérieure, sans mention au sommaire des consultations en cours. Le texte ayant été modifié, une deuxième consultation, tout aussi discrète, a été conduite du 14 février au 6 mars, et le décret est paru le 6 avril. Dans les jours qui ont suivi, pas moins de 6 projets miniers ont été déposés, dont 5 sur la commune de Saint-Laurent-du-Maroni, où est également situé le projet minier de la Montagne d’or (qui n’est pas concerné par ce décret). Plusieurs de ces projets dépassent les 50 km2 d’emprise, le plus important d’entre eux aura une emprise de 325 km2. Cette demande de permis exclusif de recherches dit « Permis West Wayamaga » (Guyane) est porté par la Société Nord Gold Guiana… qui porte aussi le projet de la Montagne d’or.