Les eurodéputés ont validé à la quasi-unanimité (567 pour, 5 contre, 39 abstentions) le plan d’action proposé par la Commission européenne, en préconisant toutefois un renforcement de la répression.
Le commerce d’espèces sauvages est une activité criminelle qui rapporte des milliards d’euros, dominée par des organisations criminelles. Le risque de détection est faible et la rétribution financière élevée, ce qui incite les groupes criminels à exploiter des espèces sauvages capturées et ramassées illégalement pour financer leurs activités criminelles. L’Union européenne est à la fois un acteur important dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et une destination pour les produits illicites issus d’espèces sauvages, ainsi qu’un point de transit -et souvent d’origine- du trafic, notamment entre l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, mais aussi au sein même de l’Union européenne.
Soumis à l’approbation du parlement européen, le plan d’action élaboré par la Commission de Bruxelles a été validé par les députés, qui ont cependant prescrit des renforcements des dispositions en matière de lutte contre le trafic. Le parlement recommande en particulier aux Etats-membres de l’Union d’instaurer des sanctions plus sévères et dissuasives pour le trafic illicite, en particulier en ce qui concerne les écosystèmes marins vulnérables et le réseau Natura 2000 ; il les « exhorte » à veiller à ce que les services répressifs, les parquets et les juridictions nationales disposent des ressources financières et humaines ainsi que de l’expertise nécessaires pour combattre la criminalité liée aux espèces sauvages.