🔻 Amazonie : les peuples autochtones sont les meilleurs protecteurs de la forêt

Photo d'illustration ©Capture d'écran rapport FAO FILAC

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Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Fonds pour le développement des populations autochtones d’Amérique latine et des Caraïbes (FILAC) démontre qu’environ 45 % des forêts intactes du bassin amazonien se trouvent dans des territoires autochtones.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a produit conjointement avec le Fonds pour le développement des populations autochtones d’Amérique latine et des Caraïbes (FILAC) un rapport qui s’appuie sur plus de 300 études réalisées au cours des vingt dernières années afin de prouver que les sociétés indigènes assurent une protection efficace des forêts en Amérique Latine et aux Caraïbes. Selon les recherches, environ 45 % des forêts intactes du bassin amazonien se trouvent sur des territoires autochtones. Des forêts qui par conséquent sont en mesure de fournir des services écosystémiques efficaces.

D’après le document, les forêts occupées par les communautés autochtones de la région contiennent plus de carbone que toutes les forêts d’Indonésie ou de la République Démocratique du Congo, qui abritent les deux plus grandes étendues de forêt tropicale après le Brésil. Les recherches ont révélé une perte de 0,3 % du carbone dans les forêts des peuples indigènes d’Amérique latine et des Caraïbes entre 2003 et 2016. Sur la même période, les parcs et réserves non-indigènes ont perdu 0,6 % de leur carbone. En dehors de ces espaces, la perte de carbone était bien plus importante (3,6 %).

Les populations indigènes ont la mainmise sur 3,2 millions et 3,8 millions de km2 de forêts, soit plus d’un tiers des forêts d’Amérique latine. Les auteurs du rapport affirment qu’investir dans le régime foncier autochtone permet de lutter contre le changement climatique et les problèmes qui y sont associés, comme la perte de biodiversité. Leur présence et leur action permet de pousser la forêt vers un point de basculement, au-delà duquel elle pourrait perdre sa capacité à se régénérer après une dégradation ou encore de se transformer en savane.

Le document rappelle qu’au cours des deux dernières décennies, les gouvernements d’Amérique latine ont mis en œuvre des programmes et des politiques visant à renforcer les droits fonciers autochtones et à tirer parti de leurs connaissances forestières traditionnelles. Ces programmes ont cependant été sapé par des difficultés économiques dans les pays concernés, par la pression du secteur d’extraction minière ainsi que le manque de compréhension du public quant à l’importance de reconnaître les droits des autochtones.

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