Alors que la compagnie ferme ses centrales thermiques en métropole, elle en construit une près de Cayenne, sur 24 ha de mangroves.
La centrale électrique de Larivot doit entrer en fonctionnement en 2023, sur un terrain de 100 hectares acheté 15 millions d’euros à la Société sucrière et agricole de Guyane. A cette date, une vieille unité de production trop polluante pour respecter les environnementales actuelles (mais bénéficiant de dérogations pour continuer à tourner) doit être fermée. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″]
Le gestionnaire du réseau d’électricité en Guyane, filiale du groupe EDF, estime que la production thermique est indispensable à la sûreté du réseau d’électricité. Classé Seveso seuil bas, compte-tenu des risques qu’il représente pour l’environnement, l’équipement sera situé en zone littorale inondable. Il nécessite pour être érigé le déversement de 225 000 m3 de remblais.
Selon Médiapart, « ce projet à rebours des engagements publics de l’entreprise a tellement heurté certaines personnes [au sein d’EDF] qu’une alerte éthique a été lancée. Sans réponse à ce jour ». Interrogé, le groupe répond que « le choix du terrain a fait l’objet d’une recherche de plusieurs années » et avance que « la mangrove n’est pas impactée par le projet ». Une affirmation est contredite par les avis de toutes les instances environnementales qui ont étudié le dossier.
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