Mighty Earth a publié des données, révélant que Bunge, le plus grand importateur de soja en France, est associé aux grandes exploitations qui ont défriché près de 39 000 hectares de forêts en Amazonie et au Cerrado au Brésil depuis mars 2019.
L’entreprise Bunge, plus grand importateur de soja en France, est associé aux grandes exploitations qui ont défriché 38 976 hectares de forêts en Amazonie et au Cerrado au Brésil depuis mars 2019, dont 5 029 illégalement, selon les données révélées par Mighty Earth, grâce à un outil de surveillance de la déforestation liée au soja et au Bétail. Le soja est la matière première agricole la plus importée en France, principalement en provenance du Brésil. Il s’agit également de la matière agricole ayant la plus grande empreinte en matière de déforestation. Selon les données de l’organisme TRASE qui cherche à transformer notre compréhension des chaînes d’approvisionnement en produits agricoles de base en augmentant la transparence, Bunge représente 40 % du soja brésilien importé vers la France en 2018. La quasi-totalité (90 %) du soja consommé en France sert à l’alimentation des animaux d’élevages comme les poulets et les porcs, qui sont ensuite vendus dans les supermarchés, fast-food et restaurants.
Par ailleurs, le groupe Louis Dreyfus Company (LDC), géant de la volaille avec Le Gaulois, Maître Coq et Marie est considérée complice de cette déforestation en vendant des poulets nourris au soja brésilien. Selon les données publiées par Mighty Earth, le groupe LDC aurait contribué à défricher 3 886 hectares de forêts amazonienne dont potentiellement 2 882 hectares illégalement. En novembre 2020, les principales enseignes de la grande distribution (Carrefour, Lidl, Auchan, E. Leclerc etc.) se sont engagées à stopper la consommation de soja issu de déforestation dans leurs chaînes d’approvisionnement. Seulement, les entreprises de la viande comme LDC, du lait, comme Lactalis et les chaînes de restauration rapide comme Quick et Burger King ont fermé les yeux face aux appels des citoyens et associations environnementales. Ces entreprises sont cependant soumises à la loi sur le devoir de vigilance et sont donc dans l’obligation légale de prévenir les risques en matière d’atteinte à l’environnement liés à leur activité.