Une opération de contrôle du braconnage de civelles, coordonnée au niveau européen, a permis l’interpellation de 13 individus en France et la remise en liberté de près de 70 kg d’allevins d’anguille.
Le trafic de civelles, les alevins des anguilles européennes, perdure en en Europe. Exportées illégalement vers l’Asie pour remplacer l’anguille locale (anguilla japonica), les civelles, une fois adultes, se négocie à des prix avoisinant les 8000€ le kilogramme en particulier sur le marché japonais. « Europol, l’agence européenne en charge de la coopération policière a sollicité ses États membres pour qu’ils organisent, pour la première fois cette année une semaine de contrôles coordonnés, dans le cadre de l’opération LAKE visant à mettre fin au commerce illicite de civelles« , indique l’Office Francais de la Biodiversité (OFB) dans un communiqué.
Du 17 février au 02 mars 2020, quinze pays, dont la France, ont effectué des contrôles pour relever des infractions. L’objectif était également « de favoriser la remontée et l’échange des informations entre administrations notamment en vue d’encourager l’ouverture d’enquêtes judiciaires permettant le démantèlement des groupes criminels« , précise l’OFB.
En France, les contrôles ont été coordonnés par les Directions Interrégionales de la Mer Nord Atlantique Manche Ouest et Sud Atlantique ainsi que par l’OFB, et ont notamment mobilisé la gendarmerie maritime, la gendarmerie nationale et les services des Douanes. « L’action des services s’est concentrée sur des lieux stratégiques : zones de pêche, ports de débarquement et axes de communication. »
Les contrôles visaient aussi bien à vérifier le respect de la réglementation par les pêcheurs professionnels et les mareyeurs que l’interpellation de braconniers. L’OFB déclare enfin que « la trentaine de contrôles entrepris ont permis la détection de 14 irrégularités, la saisie, et la remise en liberté de près de 70 Kg de civelles et l’interpellation de 13 individus.«