Plus de dix espèces de cétacés et de nombreux autres animaux marins ont été observés par une expédition de Greenpeace au large de la Guyane. L’association appelle à mieux protéger ces zones riches en biodiversité.
Il n’aura pas fallu plus de deux semaines au large de la Guyane pour que le navire MY Esperanza de Greenpeace crie au sanctuaire de biodiversité. L’expédition, menée avec des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a récolté « suffisamment de données pour affirmer que les eaux guyanaises sont une zone vitale pour des cétacés tels que les baleines à bosse et doivent donc faire l’objet de mesures de protections spécifiques« , explique l’association environnementale dans un communiqué. Une dizaine d’espèces différentes de cétacé a été observée, dont, pour la première fois, des rorquals communs qui se nourrissaient et des baleines à bosses avec leurs petits. Plus qu’une zone de migration, les eaux tropicales de la Guyane sont donc des lieux d’alimentation, de reproduction, de mise-bas et d’allaitement pour les cétacés. « Certains cétacés comme le grand cachalot et le pseudorque ont également été identifiés grâce à l’utilisation d’un hydrophone« , précise Greenpeace. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Parmi les autres espèces observées: le requin soyeux, le dauphin d’Electre, le rorqual de Bryde, le requin marteau, l’espadon-voilier, le poisson-lune… mais également des oiseaux marins. « Le pétrel de Bulwer est une espèce peu observée en Guyane, a déclaré Amandine Bordin, chargée de programme biologie marine au Groupe d’étude et de protection des oiseaux en Guyane (GEPOG). Nous avons également vu des sternes fuligineuses et des puffins de Baillon. Les quelques scènes de chasse observées étaient assez exceptionnelles avec de nombreux grands prédateurs, illustrant bien la richesse de la diversité marine guyanaise. » A l’aulne de la richesse des écosystèmes marins de Guyane, et invoquant le principe de précaution, Greenpeace appelle à ne pas réaliser d’exploration pétrolière dans ces zones, un message directement adressé au groupe Total, qui souhaite effectuer des forages au large de la côte nord du Brésil. « Cette région devrait faire partie des zones prioritaires de conservation. Greenpeace demande la création d’un vaste réseau de réserves marines qui couvrirait au moins 30 % des océans d’ici à 2030, un objectif également défendu par les scientifiques de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). » L’association demande également un « traité mondial solide pour les océans« , qui agirait comme un cadre juridique pour la protection de la haute mer.
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