A la faveur de conditions climatiques idéales, la chenille processionnaire a envahi presque toute l’Europe. La situation sanitaire est particulièrement inquiétante en France et en Allemagne.
Comme chaque année, elle est de retour en force. La chenille processionnaire, dont la toxine urticante provoque des réactions allergiques, a proliféré sur une grande partie de l’Europe, à la faveur d’un hiver doux et d’un printemps chaud. Elles construisent des nids blancs cotonneux dans les chênes et les pins, et chacune d’entre elle peut avoir jusqu’à 700 000 poils urticants en forme de crochet. En France, l’alerte a déjà été donné en plusieurs lieux. En Île-de-France, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a demandé le 9 juillet 2019 la fermeture de plusieurs parcs en raison de sa présence : le domaine des Marmousets à La Queue-en-Brie, le parc départemental du Val-de-Marne à Créteil, le parc de la Plaine des Bordes à Chennevières-sur-Marne. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Dans les Vosges, de nombreuses chenilles ont été signalées dans les secteurs de Charmes, Châtenois, Vomecourt, Chatel-sur-Moselle et Bouzey. Là-bas, la situation est « exceptionnelle, voire explosive« , selon le directeur de l’Office National des Forêts (ONF), Denis Dagneaux. Mais c’est surtout en Allemagne, que la chenille processionnaire inquiète. Les villes des Lands de Branderbourg, Saxe-Anhalt, Bade-Wurtemberg et Bavaria, ainsi que l’Etat fédéré de Rhénanie-du-Nord–Westphalie, sont particulièrement touchés. Des problèmes de santé chez plusieurs adultes et enfants ont été rapportés à Münster; de nombreuses infrastructures ont dû être fermées, et des manifestations, reportées. À Nuremberg, les organisateurs d’un festival de rock ont dû faire éliminer les nids de chenilles ayant infesté une cinquantaine d’arbres où devait se dérouler les concerts. À Francfort, des hélicoptères ont aspergé 220 hectares de forêt de biocides qui empêchent les larves de manger des feuilles de chêne, entraînant leur mort. Enfin, près de Hambourg, dans le nord de l’Allemagne, certaines parties de l’autoroute A1 ont été fermées pendant trois nuits en mai dernier afin que les pompiers puissent s’attaquer aux arbres infectés. La situation inquiète ailleurs en Europe, notamment en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas.
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