Des résidus d’hydrocarbures ont atteint le Parc national des calanques, vendredi, touchant pour la première fois les Bouches-du-Rhône après avoir souillé une cinquantaine de plages du Var, trois semaines après la collision de deux navires au large de la Corse, a annoncé la Préfecture.
Des résidus d’hydrocarbures résultant de la collision de deux navires au large de la Corse ont atteint le Parc national des calanques. « A ce stade, seuls quelques résidus, en quantité limitée, ont pu être observés au niveau de (la calanque de) Figuerolles, sur la commune de la Ciotat », a précisé la Préfecture des Bouches-du-Rhône, dans un communiqué, en soulignant que ces résidus ont été ramassés. La calanque de Figuerolles est unique au coeur du Parc national des calanques, qui s’étend de Marseille à La Ciotat, en ce sens que c’est la seule, avec ses deux voisines du Grand et du Petit Mugel, également à la Ciotat, dont les falaises sont constituées de « poudingue », une roche rouge constituée de galets arrondis et agglomérés. Toutes les autres calanques du parc national, à Marseille et Cassis, sont blanches, comme les roches calcaires dans lesquelles elles ont été creusées. « Le dispositif ORSEC maritime se poursuit, sous l’autorité du préfet maritime, (…) et des moyens supplémentaires pourront être mobilisés demain pour participer à cette action », précise le communiqué de la Préfecture des
Bouches-du-Rhône, en soulignant que « la protection du patrimoine naturel du
Parc des calanques constitue une priorité ». « Si les galettes d’hydrocarbures venaient à toucher les calanques, les opérations de dépollution seraient rendues très difficiles par la topographie du site, caractérisée par un littoral rocheux très découpé et difficile d’accès », avertissait dès jeudi le Parc, sur son site internet. Jusqu’à vendredi, seules 49 plages du Var, sur 11 communes, de Sainte-maxime à Carqueiranne, avaient été touchées par la pollution, sans doute provoquée par la collision entre l’Ulysse, un roulier tunisien, et le Virginia, un porte-conteneurs chypriote, le 7 octobre, au large de la Corse. En visite dans le Var mardi, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a prévenu que des prélèvements d’hydrocarbures allaient être analysés, « de manière à faire payer ensuite les responsables de la pollution ». Depuis l’activation du plan Polmar le 16 octobre, 150 personnes sont mobilisées chaque jour, sous la conduite du préfet du Var et des collectivités, pour la dépollution de surface des plages. Selon la préfecture du Var dimanche, la dépollution des plages souillées pourraient prendre « des mois ».