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Le nouveau bilan de l’aire de présence du lynx en France fait le constat d’une superficie de présence régulière en augmentation, malgré une situation toujours fragile dans certains massifs, comme les Vosges.

L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a publié sont « Bilan national de l’évolution de l’aire de présence détectée du lynx en 2017 », à l’intention des correspondants du Réseau Loup-Lynx. Cette évaluation, effectuée à partir de l’analyse de 1084 indices de présence collectés par le réseau entre le 01/04/2014 et le 31/03/2017, fait état d’une aire de répartition consolidée dans le nord jurassien mais encore fragile dans les Vosges et les Alpes. Dans le massif du Jura, l’aire de répartition du lynx est passée de 6200 km2 en 2016 à 6800 km2 en 2017. Sa présence s’est notamment consolidée dans le département du Doubs, « où plusieurs mailles auparavant classées en présence occasionnelle sont désormais classées en présence régulière, à la fois au cœur et en marge de l’aire », précise l’ONCFS dans son bilan. L’aire de présence irrégulière du lynx dans le Jura semble en revanche diminuer. Dans les Vosges, l’aire de répartition du félin demeure très fragile : 500 km2, contre 1800 km2 en 2005. Le massif des Alpes connaît une présence régulière du lynx plutôt stable, avec une aire d’occupation de 1100 km2. Au final, « la superficie de présence régulière du Lynx à l’échelle nationale est en augmentation, elle totalise 8 700 km2 contre 7 600 km2 au précédent bilan. » L’ONCFS ajoute également que des indices de présence irrégulière apparaissent en dehors des trois massifs historiques, notamment dans les Alpes du Sud et les Massif Central, mais que la détection régulière d’indices probants tels qu’une photographie ou une trace confirmée reste requise pour statuer sur une présence avérée de l’espèce. « En conclusion, bien que la situation de l’espèce semble se maintenir à l’échelon national, il est primordial de poursuivre ce suivi notamment sur les territoires comportant de très faibles effectifs de lynx et malgré les difficultés de détection rencontrées, comme dans le massif des Vosges. La photo identification individuelle permet à une échelle locale d’améliorer de façon notable la connaissance de l’utilisation du territoire par le lynx ».