Une synthèse publiée par l’AFB fait le bilan de l’état de santé écologique et chimique des eaux de surface et souterraines françaises. 44,2% des masses d’eau de surface sont évaluées en bon ou très bon état écologique.
L’Agence française pour la biodiversité (AFB) a publié un bulletin présentant une synthèse des résultats de l’évaluation de l’état des masses d’eau, pour l’ensemble de la France, au titre du rapportage Directive cadre sur l’eau (DCE) effectué en 2016. Les efforts de surveillance accrus permettent aujourd’hui de préciser dans quel état écologique sont les rivières, les lacs, les estuaires et les nappes souterraines de France. Les données prennent désormais en compte l’ensemble des espèces animales et végétales qui vivent dans l’eau ainsi que leurs habitats. L’état écologique des écosystèmes aquatiques et l’état chimique de l’eau sont les deux principaux facteurs pris en compte pour cette évaluation. Ainsi, selon la synthèse, 44,2% des masses d’eau de surface sont évaluées en bon ou très bon état écologique, et 62,9% de ces masses d’eau sont en bon état chimique. Le Benzol-perylène et Indeno-pyrène (des hydrocarbures) est le « paramètre le plus déclassant : 79,7% des masses d’eau de surface qui n’atteignent pas le bon état chimique sont déclassées par cette substance ». En métropole, les masses d’eau en très bon état se situent logiquement surtout dans les zones de massifs montagneux, largement moins soumises aux impacts des activités anthropiques. La proportion de masses d’eau en bon ou très bon état écologique diffère selon la catégorie d’eau. Elle est de : 44,8% pour les cours d’eau, 29,4% pour les plans d’eau, 29,8% pour les eaux de transition et 51,4% pour les eaux côtières. Concernant les eaux souterraines, 89,8% d’entre elles sont en bon état quantitatif ; et 69,1% de ces masses d’eau sont en bon état chimique. « Les pesticides sont les paramètres les plus déclassants : 72,9% des masses d’eau souterraine qui n’atteignent pas le bon état chimique sont en effet déclassées par un ou plusieurs de ces polluants ». Les masses d’eau en mauvais état quantitatif sont principalement situées dans le Sud-Ouest et le centre de la Métropole, le pourtour méditerranéen, ainsi que sur les îles de la Réunion et de Mayotte. « Les raisons invoquées 8 sont principalement une surexploitation de la ressource au regard de la recharge des nappes, mais aussi des intrusions salines (Réunion, pourtour méditerranéen). »