Avis favorable pour le parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport

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Cliffs along the coastline and pebble beach in Dieppe
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Le conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité a rendu un avis favorable avec réserves sur le projet de parc éolien en mer Dieppe-Le Tréport, après plusieurs amendements effectués par la société porteuse en faveur de la protection de la biodiversité marine.

Le projet de parc éolien off-shore de Dieppe – Le Tréport porté par la société Eoliennes en mer Dieppe – Le Tréport (EMDT) a reçu le 20 février un avis favorable avec réserves du conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité (AFB). Le conseil de gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale s’était opposé à sa réalisation le 20 octobre 2017, insatisfait des études d’impact conduite par EMDT et influencé par la protestation des marins pêcheurs qui contestaient le périmètre du parc, situé dans une zone halieutique importante. EMDT a par la suite soumis le projet à l’AFB après l’avoir amendé. Dans un communiqué, l’Agence indique que le projet a évolué sur de nombreux points : « la prise en compte des impacts potentiels cumulés liés à d’autres projets dans le périmètre du Parc ; les effets et impacts potentiels sur les fonds marins et les espèces y vivant ainsi que sur les dynamiques sédimentaires ; la prise en compte des impacts potentiels sur les oiseaux  et les chiroptères en raison du nombre et de la dimension des éoliennes (62 éoliennes de 196 m de haut) ; les impacts potentiels sur les mammifères marins et les espèces halieutiques ; l’effet sur la qualité de l’eau et les sédiments ; l’impact paysager. » L’adoption de quatre mesures supplémentaires contribuerait à mieux concilier le développement des éoliennes en mer et la prise en compte de la préservation de la biodiversité marine : l’absence de battage de pieux pendant une période de 4 mois correspondant à la concentration importante d’espèces marines et à leur reproduction dans les zones de travaux ; le rehaussement de la hauteur des éoliennes pour réduire les risques de collisions avec les oiseaux ; l’augmentation du budget du Groupement d’intérêt scientifique (GIS) en charge d’effectuer des suivis scientifique et technique ; la révision des anodes sacrificielles, un équipement métallique et polluant qui, par sa dissolution, permet la circulation de courant.

L’avis rendu par l’AFB est favorable avec réserves, et l’agence demande des mesures supplémentaires de gestion et de réduction des impacts : « la nécessité de compléter certains suivis pour une amélioration des connaissances des différents impacts ; la rehausse de plusieurs niveaux d’impacts, notamment pour le déclenchement des mesures : Eviter, Réduire, Compenser (ERC) ; la révision de niveaux d’enjeux qui, le cas échéant, peuvent entraîner une révision des niveaux d’impacts. »