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Le décret de création du Parc naturel régional de la Sainte-Baume a été publié le 22 décembre au Journal officiel

La Sainte-Baume est une rareté géologique : sa barre rocheuse, longue de douze kilomètres, a émergé des océans à l’ère secondaire. L’une des grottes creusées par l’érosion (baumo, en provençal) est devenue un des lieux de pèlerinage les plus anciens du monde chrétien : sainte Marie-Madeleine y aurait vécu  pendant trente ans.

Le territoire est également reconnu pour sa faune et sa flore d’exception, abritant deux sites Natura 2000, avec des espèces emblématiques telles que la sabline de Provence (plante  endémique de la basse Provence), l’aigle de Bonelli ou le Grand Murin (chauve-souris). De vastes espaces naturels sensibles y sont gérés par les Départements du Var et des Bouches-du-Rhône.

C’est aussi le lieu de vie d’une société au caractère rural et provençal qui se maintient, se réinvente, s’adapte aux enjeux actuels et futurs via le développement agricole visant la performance environnementale, des projets écotouristiques ou encore des initiatives locales de valorisation culturelle.

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a par ailleurs signé le décret permettant le classement total du site de la roche de Solutré, de la roche de Vergisson et du Mont de Pouilly. Le site classé constitue un outil adapté à ce territoire exceptionnel. Par cette protection souple et efficace, le ministre souhaite garantir la qualité de ce site au paysage insolite et pittoresque. « La qualité de ce site se trouve à présent dotée d’une protection cohérente, qui couvre l’ensemble du paysage formé par ces monuments naturels » a indiqué Nicolas Hulot.

Ce classement est l’aboutissement d’un travail de protection entamé au début du XXe siècle. Caractérisé par des associations végétales remarquables, le site, où François Mitterrand venait en pèlerinage chaque année, représente également un des plus grands gisements préhistoriques européen.