Lancé en Octobre 2016, le programme Nature 2050, porté par CDC Biodiversité, filiale de la Caisse des dépôts a célébré son premier anniversaire avec l’annonce de seize projets désormais engagés pour la préservation de l’environnement.
Le programme Nature 2050, qui vise à inciter de nouveaux acteurs à s’engager jusqu’en 2050 sur des actions de restauration de la biodiversité et d’adaptation des espaces naturels au changement climatique, va bientôt déboucher sur de premiers travaux financés par des entreprises dans des collectivités. Dans ce cadre, CDC Biodiversité s’engage à restaurer et suivre un mètre carré de territoire jusqu’en 2050 pour chaque versement volontaire de cinq euros par l’entreprise. Le processus ne s’effectue donc pas à l’aveugle, mais avec méthodologie et le concours d’experts. « Le bénéfice pour les territoires est net, ils peuvent une fois les projets validés développer ceux qui leur tiennent à cœur », explique Laurent Piermont, le Président de CDC Biodiversité. Les seize projets appelés à se concrétiser cumulent une superficie totale de 300 ha et concernent une grande diversité de territoires depuis des milieux naturels jusqu’aux terrains agricoles et forestiers, en passant par les zones urbaines et marines. « Nous avons la volonté d’étendre le programme à d’autres territoires : il nous faut des centaines de projets et des centaines d’entreprises pour alimenter tout ça », a souligné Laurent Piermont. Environ 25 entités se sont engagés à soutenir ces projets à hauteur de 4 millions d’euros, parmi lesquelles Accor Hôtels, Silab, Transdev, La Banque Postale, ou encore BNP Paribas.
Parmi les projets en cours, certains concernent les zones humides, telle que la restauration d’un écosystème côtier dans la Baie de l’Aiguillon avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Un projet s’attache à la restauration et à la réintroduction des espèces dans les petits fonds côtiers des baies de Marseille, Cassis et La Ciotat. Trois projets visent à restaurer les espaces agricoles et forestiers, dont un programme de revitalisation d’une forêt dépérissante dans les Cévennes. Enfin, plusieurs projets veulent réinscrire la biodiversité en ville : la création d’un pré-verger conservatoire à Bugnicourt, d’un parcours olfactif et mellifère à Limay, ou encore le renforcement de la biodiversité du Bois d’Avaize, à Saint-Etienne. Ce parc urbain de 30 ha, enclavé sur un ancien site minier, sera ouvert et connecté à d’autres corridors écologiques, dont le massif du Pilat. « Un verger conservatoire sera aménagé à l’entrée du parc. Plus loin, un bassin actuellement très minéralisé sera régénéré biologiquement. Et les plantations choisies dans une logique d’adaptation au changement climatique », décrit Caroline Folliet, chef de projets CDC Biodiversité. « C’est cette possibilité de s’engager pour un projet local et à long terme qui nous a tout de suite séduits », complète Olivier Le Grontec, directeur général de la Société de transport de l’agglomération stéphanoise (Stas).