Classé « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN, le milan royal est présent en France sur une bande de territoire qui s’étend du nord-est du pays au piémont pyrénéen ainsi qu’une population insulaire en Corse.
La France porte une responsabilité majeure pour sa conservation parce qu’elle héberge, à l’échelle mondiale, la deuxième population nicheuse après l’Allemagne et la deuxième population hivernante après l’Espagne. La France constitue également le principal couloir de migration de l’espèce. Face au déclin constaté des populations françaises de milan royal dans les années 90, un premier plan national de restauration de l’espèce a été engagé pour une durée de 5 ans (2003-2007). Son objectif général était de stopper la diminution des effectifs et de restaurer les populations de milans royaux. Malgré les actions entreprises en sa faveur et la stabilisation de ses effectifs, le milan royal reste encore dans une situation fragile face aux différentes menaces susceptibles de l’affecter : empoisonnement, destructions, collisions, et modifications de son habitat.
Au regard de ses engagements internationaux en faveur de la biodiversité et des obligations communautaires, la France doit donc poursuivre et renforcer les actions en vue d’améliorer l’état de conservation du rapace et favoriser la reconquête de son aire de distribution passée. Un nouveau plan d’action lancé par le Ministère de la Transition écologique et solidaire en faveur du milan royal vient d’être élaboré. Sa période d’application a été portée à dix ans (2017-2026). Le double objectif de ce plan national d’actions est de consolider les noyaux de population existants et de retrouver une population viable de cette espèce sur notre territoire. Le projet de plan national d’action est soumis à la consultation publique jusqu’au 5 septembre.