L’ONU a présenté les conclusions alarmantes de la deuxième Evaluation Mondiale de l’Océan, fruit de recherches de centaines de scientifiques internationaux.
La deuxième Evaluation Mondiale de l’Océan vient de paraître. Elle est le fruit du travail de centaines de scientifiques du monde entier et ses conclusions sont alarmantes : de nombreux bénéfices fournis par l’écosystème océanique sont de plus en plus compromis par les actions humaines.
« Les pressions exercées par de nombreuses activités humaines continuent de dégrader l’océan et de détruire des habitats essentiels – tels que les forêts de mangroves et les récifs coralliens – entravant leur capacité à aider à faire face aux impacts du changement climatique, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, dans un message vidéo. Ces pressions proviennent également des activités humaines sur les terres et les zones côtières, qui apportent des polluants dangereux dans l’océan, notamment des déchets plastiques. Parallèlement, on estime que la surpêche a entraîné une perte annuelle de 88,9 milliards de dollars de bénéfices nets« .
Le secrétaire général a ajouté que le carbone libéré dans l’atmosphère entraîne le réchauffement et l’acidification des océans, qui détruisent la biodiversité. M. Guterres a par ailleurs indiqué que le nombre de « zones mortes » dans l’océan a presque doublé, passant de plus de 400 dans le monde en 2008 à environ 700 en 2019. Environ 90 % des espèces végétales de mangroves, d’herbiers et de marais, ainsi que plus de 30 % des espèces d’oiseaux de mer, sont également menacées d’extinction.
La pandémie montrant à quel point la santé humaine et la santé de la planète sont liées, M. Guterres a appelé à transformer notre relation avec la nature dans le but de mieux nous rétablir, de parvenir à un développement durable et de limiter la hausse de la température mondiale à l’objectif de 1,5 degré Celsius fixé par l’accord de Paris sur le changement climatique. « Comme l’indique clairement l’évaluation, la durabilité des océans dépend de notre collaboration à tous, notamment par des recherches conjointes, le développement des capacités et le partage des données, des informations et des technologies. Nous devons également mieux intégrer les connaissances scientifiques et l’élaboration des politiques« .