Russie : près de 300 phoques retrouvés morts au bord de la Caspienne

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Au moins 272 phoques d’une espèce menacée ont été découverts morts ces derniers jours sur des plages de la mer Caspienne, au bord de la république russe du Daguestan, ont indiqué le vendredi 11 décembre les autorités locales.

Près de 300 phoques d’une espèce menacée ont été découverts morts sur les plages de la mer Caspienne. « Nous n’excluons pas d’en trouver d’autres« , a affirmé à l’AFP le service de presse de l’Agence fédérale russe de la Pêche dans le Nord Caucase, qui précise que les charognes ont été retrouvées entre le 6 et 10 décembre. Des expertises sont en cours pour déterminer la cause de l’hécatombe, selon cette source. Une équipe de chercheurs venus de Moscou est arrivée sur place pour y prendre part. La mort des phoques pourrait être liée « à différentes causes extérieures » ou à « une maladie infectieuse« , ont ajouté les autorités.

Ces macabres découvertes ont été faites sur plus de 100 kilomètres le long de plusieurs plages de Makhatchkala, la capitale du Daguestan, des rives de communes avoisinantes, et jusqu’à la ville de Derbent bien plus au sud. Des images publiées par l’Agence de pêche russe montrent plusieurs animaux morts échoués sur la grève. La mer Caspienne, la plus grande mer fermée au monde, borde cinq pays : la Russie, l’Iran, le Kazakhstan, le Turkménistan et l’Azerbaïdjan. Elle comptait au début du XXe siècle plus d’un million de phoques (Pusa caspica), dont il ne reste aujourd’hui que 68.000 spécimens adultes, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui considère l’espèce « en danger ». Chassé intensément jusqu’à une époque récente, ce mammifère pâtit désormais surtout de la pollution industrielle qui le rend notamment stérile.

Selon le programme des Nations unies pour l’environnement, la Caspienne « souffre d’une énorme charge de pollution provenant de l’extraction et du raffinage du pétrole, des champs de pétrole offshore, des déchets radioactifs provenant de centrales nucléaires, et d’énormes volumes d’eaux usées non traitées et de déchets industriels ». Outre la pollution industrielle, sa faune et sa flore uniques au monde souffrent également de la baisse du niveau de la mer provoquée par le changement climatique.