Des opposants au projet du site du Carnet déposent un recours

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Des opposants au projet d’aménagement du site du Carnet dans l’estuaire de la Loire ont déposé un recours devant le tribunal administratif le 18 février.

Le projet Carnet, porté par le Grand-Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, prévoit d’aménager une centaine d’hectares d’espaces naturels pour l’accueil d’un parc « éco-technologique » orienté sur les énergies marines renouvelables. Les opposants, soutenus par le Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE), le collectif Stop Carnet et l’association Notre Affaire à tous, ont annoncé avoir déposé un recours le jeudi 18 février devant le tribunal administratif. En octobre dernier, un courrier avait été adressé au préfet lui demandant de mettre en demeure le Grand-Port maritime de régulariser les travaux commencés dans l’illégalité. Un courrier resté sans réponse.

Selon les opposants, les travaux prévus sur le site du Carnet doivent être considérés comme illégaux faute de déclaration de projet. Ils expliquent que cette déclaration est obligatoire au titre de l’article L 126-1 du code de l’environnement afin de le définir d’intérêt général. La déclaration permettrait de prévoir les installations et travaux qui auront lieu et donc d’émettre si nécessaire, des contestations en amont de la réalisation. Chloé Gerbier, juriste de l’association Notre Affaire à Tous, souligne que « l’absence de déclaration du projet du site Carnet prive les citoyens de leur droit de recours et ne permet pas de juger de l’intérêt du projet ».

D’autres part, les opposants relève que l’autorisation de destruction d’espèces protégées a été obtenue pour un nombre très faible d’espèces. « Certaines espèces semblent donc avoir été mises de côté sans raison, alors qu’elles seront manifestement impactées par le projet », indique Notre Affaire à tous dans un communiqué, « ce sont notamment le campagnol, plusieurs chiroptères, la vipère aspic et 7 espèces d’oiseaux, qui malgré leur protection à l’échelle nationale se verront supprimés ou déplacés sans qu’aucune autorisation à ce titre n’ait été obtenue ».