Des chercheurs du Cap-Vert ont découvert que la station d’épuration des eaux usées sur l’île de São Vicente, au Cap-Vert, est un important refuge pour les oiseaux migrateurs. Ces eaux abritent une grande diversité d’espèces.
La station d’épuration de Ribeira de Vinha sur l’île de São Vicente au Cap-Vert accueille une impressionnante diversité d’oiseaux migrateurs. Il s’agit d’un spot de choix pour observer des espèces telles que les échassiers. Chaque semaine, des membres de l’ONG locale de protection de la nature Biosfera – membre du projet de BirdLife sur les oiseaux marins du Cap-Vert – se rendent sur le site pour identifier et compter les oiseaux ainsi que pour étudier leur comportement. 40 espèces d’échassiers et d’oiseaux migrateurs ont été enregistrées dans cette zone. Le pluvier à collier interrompu s’y reproduit déjà et il est également possible d’observer des Hérons garde-bœufs, des Tournepierre à collier ou encore des échasses blanches.
L’ONG propose à des groupes de venir partager leurs visites hebdomadaires sur le site. Les observations comprennent souvent celles d’oiseaux bagués. Les spectateurs peuvent utiliser le numéro de bague pour trouver l’origine de l’oiseau et suivre sa migration grâce à des sites web dédiés. « Les informations fournies par les bagues peuvent également révéler des visiteurs rares, non enregistrés auparavant », explique Birdlife International. « Deux sternes caugek ont été observées dont l’une avait une bague à chaque patte ce qui a permis aux chercheurs de découvrir que l’oiseau avait été bagué au Danemark. La sterne a été enregistrée en février et mars à la station d’épuration des eaux usées et l’entité chargée du baguage pense qu’il pourrait s’agir de l’enregistrement le plus occidental de l’espèce ». L’ONG ajoute que ces observations fréquentent indiquent que le Cap-Vert est une zone de passage importante pour les oiseaux et qu’il reste beaucoup à apprendre sur cet archipel.