Une initiative privée rémunère les locaux qui préservent la forêt amazonienne

Photo d'illustration ©pxhere

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L’initiative privée Conserv, lancée en octobre 2020, rémunère les agriculteurs et les éleveurs ruraux de l’Amazonie brésilienne qui protègent la végétation indigène sur leurs propriétés.

Conserv est une initiative privée lancée en octobre 2020 par l’Institut de recherche environnementale de l’Amazonie (IPAM), basé au Brésil, en partenariat avec le Fonds de défense de l’environnement, basé aux États-Unis, et le Centre de recherche climatique de Woodwell (WCRI). Cette initiative a pour objectif d’attribuer une valeur économique au service de préservation de la végétation indigène et de créer une nouvelle source de revenus pour les producteurs ruraux.

En effet, Conserv rémunère les agriculteurs et les éleveurs ruraux de l’Amazonie brésilienne qui protègent sur leurs propriétés plus de végétation indigène que ce qui est exigé par la loi du pays. Selon le code forestier brésilien, les propriétaires fonciers des neuf États amazoniens du pays doivent préserver 80 % de la végétation indigène s’ils sont situés à l’intérieur de la forêt tropicale, et 35 % s’ils se trouvent dans les prairies voisines du Cerrado.

La première phase de Conserv prévoit des investissements de 24 millions de reais (4,5 millions de dollars), donnés par les gouvernements de Norvège et des Pays-Bas. Le projet vise à préserver de 20 000 à 30 000 hectares de végétation indigène. Dans une interview à Mongabay M. Shwartzman, directeur principal du Fonds de la défense de l’environnement, souligne l’importance de valoriser les acteurs qui défendent la forêt : « toutes ces communautés se trouvent dans une situation où elles ne veulent pas couper la forêt et ne veulent pas participer à une exploitation forestière non durable, mais elles ne veulent pas non plus être pauvres ». Les propriétaires des terres reçoivent l’équivalent de 37 à 74 dollars par an pour chaque hectare de végétation indigène qu’ils préservent.