Une nouvelle étude met en lumière l’état de santé des récifs coralliens, herbiers marins et mangroves dans les outre-mer français et révèle une situation contrastée.
Le 8 juin marquait la Journée mondiale de l’océan, célébrée par les Nations unies. Chaque année, cette Journée rappelle le rôle essentiel des océans, ainsi que les enjeux essentiels pour les préserver. L’océan couvre plus de 70 % de la planète, produit au moins 50 % de l’oxygène et accueille une biodiversité d’une richesse incroyable. Il est également une source de nourriture et d’emplois pour des millions de personnes dans le monde.
Avec près de 60 000 km² de récifs et d’atolls répartis dans les 3 océans, soit 10 % de l’ensemble des récifs coralliens de la planète, la France est le 4e pays corallien au monde grâce aux territoires ultra-marins. À l’occasion de la Journée mondiale des océans, l’initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor), co-présidée par les ministères de la Transition écologique et des Outre-mer, publie un bilan de l’état des récifs, herbiers et mangroves dans les outre-mer français, s’appuyant sur 20 ans de surveillance des écosystèmes. Cette étude révèle une situation contrastée.
- 70% des récifs coralliens suivis sont en bonne santé dans les territoires du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna) et dans les Îles Eparses de l’Océan Indien.
- Dans les territoires plus densément peuplés des Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin) et de l’Océan Indien (Mayotte, La Réunion), 62% sont dégradés.
Le rapport dresse également les tendances de long terme sur l’évolution de ces écosystèmes, qui confirment les prévisions des experts internationaux sur le climat et la biodiversité avec un déclin global des récifs, mangroves et herbiers.
Avec le plan d’actions pour la protection des récifs coralliens des outre-mer français, la France s’est engagée à protéger 100 % des récifs coralliens d’ici à 2025. L’étude montre que les zones de protection les plus fortes ont déjà apporté des effets bénéfiques notables sur les populations de poissons et l’état des écosystèmes.