🔻 La difficile cohabitation entre les hommes et la faune sauvage

Photo d'illustration © Sarah Richter de Pixabay

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Un nouveau rapport du Fonds Mondial pour la nature (WWF) et du Programme des Nations Unis pour l’environnement (PNUE) avertit que les conflits entre l’homme et la faune sauvage constituent la menace principale pour la survie à long terme de certaines des espèces les plus emblématiques du monde.

Avec une croissance démographique toujours en hausse, les hommes et la faune sauvage sont de plus en plus en concurrence, que ce soit pour leur aire de répartition ou pour leurs ressources. Un nouveau rapport du Fonds Mondial pour la nature (WWF) et du Programme des Nations Unis pour l’environnement (PNUE) avertit que les conflits entre l’homme et la faune sauvage constituent la menace principale pour la survie à long terme de certaines des espèces les plus emblématiques du monde. Le document souligne que les massacres liés aux conflits touchent plus de 75 % des espèces de félins sauvages, ainsi que de nombreuses espèces de carnivores terrestres et marins comme les ours polaires et les phoques moines de Méditerranée, ainsi que de grands herbivores comme les éléphants.

Bien souvent, les conflits entre l’homme et l’animal sauvage conduisent à ce que les populations tuent des individus pour se protéger ou pour prévenir d’éventuels dégâts ou attaques. La menace des conflits entre les hommes et la faune sauvage s’ajoute à celles causées par le changement climatique et les activités anthropiques telles que la perte d’habitat due à la déforestation, le commerce illégal d’espèces sauvages et le développement de nouvelles infrastructures.

Le rapport indique qu’il n’est pas possible d’éradiquer complètement les conflits entre l’homme et la faune sauvage, cependant certaines approches peuvent contribuer à réduire ces interactions. Le WWF note notamment qu’une pleine participation des communautés locales peut contribuer à réduire les conséquences négatives de ces conflits et à favoriser la coexistence entre l’homme et la faune. « L’un des exemples de réussite est la zone de conservation transfrontalière de Kavango-Zambezi, en Afrique du Sud, où les communautés ont signalé que la plupart des pertes de bétail dues à la prédation par les lions se produisaient là où le bétail en liberté et non protégé se déplaçait le soir et la nuit. L’installation de corrals fixes et mobiles (enclos où l’on parque le bétail) pour tenir les lions à distance dans les zones à risque a conduit à une réduction de 95 % des abattages de bétail en 2016, et il n’y a eu aucun abattage de lions en représailles en 2016 (contre 17 tués en 2012 et 2013), permettant aux populations de lions auparavant menacées de se reconstituer », explique le WWF.

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