🔻 Sécheresse : des oiseaux tropicaux limitent les naissances pour mieux survivre

Photo d'illustration © zu_czu_PL de Pixabay

1890
⏱ Lecture < 1 mn.

Des oiseaux de forêts tropicales limitent leur reproduction pour mieux survivre en période de sécheresse, selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change.

Certains oiseaux tropicaux limitent leur reproduction pour survivre aux sécheresses, annonce une nouvelle étude. Des chercheurs ont utilisé des données sur 38 espèces recueillies pendant 17 années d’observations de terrain au Venezuela et en Malaisie, dont des périodes de sécheresse pendant lesquelles la plupart des oiseaux ont limité leur reproduction. L’élevage des oisillons nécessite en effet une dépense supplémentaire d’énergie dans une période de raréfaction des ressources en nourriture. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

Les espèces ayant la plus longue espérance de vie ont le plus réduit leurs taux de reproduction, comme la brachyptère bleue (brachypteryx montana), dont la natalité a chuté de 68%. Et « en règle générale, les espèces qui ont fortement réduit la reproduction ont connu une meilleure survie des spécimens adultes. C’était surprenant car nous nous attendions à ce que les sécheresses affectent la survie de toutes les espèces à un certain point« , a souligné un des co-auteurs de l’étude, James Mouton, de l’Université du Montana (Etats-Unis).

Les espèces ayant une espérance de longévité plus courte, et pouvant donc moins se permettre de limiter les naissances, ont connu un taux de survie plus faible, suggérant que « les populations à plus longue durée de vie pourraient mieux affronter les conséquences de sécheresses que l’on ne pensait« , souligne James Mouton.

Alors que les périodes de sécheresse se multiplient sous l’effet du réchauffement climatique, l’adaptabilité des espèces animales est un des enjeux de préservation de la biodiversité. Mais la survie des ces espèces d’oiseaux est également menacée par d’autres facteurs, principalement les atteintes à leur habitat, notamment du fait de l’activité humaine, souligne le chercheur.

[/ihc-hide-content]