Une étude parue dans la revue Nature Communications révèle que seulement 9,7% du réseau mondial de zones terrestres protégées est relié par des terres intactes, considérées comme essentielles pour la conservation de la biodiversité.
Les terres préservées de perturbations anthropiques directes sont considérées comme essentielles pour obtenir des résultats en matière de conservation de la biodiversité, mais elles s’érodent rapidement. La connectivité entre les zones protégées est elle aussi importante dans un climat en évolution. Elle est prescrite dans les objectifs internationaux en matière de zones protégées. Seulement, une étude récente publiée par Nature communications révèle que seulement 9,7% du réseau mondial de zones terrestres protégées est relié par des terres intactes.
Certains pays ont augmenté la proportion de leurs terres qui sont protégées. Lorsque ces terres sont intactes, c’est une bonne chose pour les espèces qui y vivent car elles serviraient de sanctuaire contre les perturbations humaines, notamment l’agriculture, qui peuvent anéantir des écosystèmes. Cependant, toutes les zones protégées ne sont pas créées de manière efficace. Les auteurs de l’étude craignent que si elles ne sont pas reliées à d’autres zones intactes, elles ne permettent pas de relever le défi de la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Cela ne signifie pas que la connectivité des terres intactes est une solution efficace pour toutes les espèces car certaines espèces, comme les lions en Afrique, utilisent les routes pour se rendre dans les habitats voisins. Les résultats ont quand même identifié des zones pour lesquelles la connectivité a été bénéfique dont le Brésil et le Pérou, ainsi que le Groenland, un territoire autonome du Danemark, qui ont atteint l’objectif d’Aichi de plus de 17% de surface terrestre protégée et dont les zones protégées ont plus de 50% de connectivité.
Les chercheurs ont utilisé une base de données sur l’empreinte humaine, qui cartographie les impacts humains, tels que les routes et les terres agricoles. Les recherches ont montré que, si certains pays ont protégé 17 % de leurs terres comme prescrit par un des objectifs d’Aichi de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, d’autres, notamment le Vietnam et Madagascar, sont à la traîne, avec peu ou pas de connectivité dans leurs réseaux de réserves.