Une cartographie des vers de terre du globe montre que la diversité locale est plus importante dans les zones tempérées, et que les températures et les précipitations jouent un rôle important dans cette répartition.
Les vers de terre jouent un rôle primordial dans les écosystèmes de la planète: ils recyclent les nutriments essentiels du sol et des matières mortes et déplacent l’air et l’eau plus profondément dans le sol. Des chercheurs ont cartographié pour la première les endroits où vivent ces invertébrés, identifiant les points chauds de vers dans le monde entier. Le projet, qui a mis en commun les données sur les vers de terre provenant de 141 scientifiques (dont un spécialiste du Cirad – Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et de 6900 sites dans 57 pays, a répertorié des centaines d’espèces et révélé des tendances sur les endroits où chacune d’elles se trouve dans le sol et dans quelles conditions elles se développent. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Leur étude met en lumière que la température et les précipitations, plutôt que que le type de sol, déterminent le nombre d’espèces de vers de terre, ainsi que leur abondance et leur biomasse. Cela suggère que le changement climatique aura une influence beaucoup plus grande que prévu sur la vie souterraine, avec des réactions en chaîne sur la vie à la surface du sol. La répartition des différentes espèces de vers de terre est plus surprenante encore. Au-dessus du sol, la biodiversité des zones tropicales est sans égale. Mais sous terre, ces régions constamment chaudes sont beaucoup moins diversifiées, du moins à l’échelle locale : Les sols riches d’Europe, le nord-est des États-Unis, la pointe sud de l’Amérique du Sud et les régions méridionales de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie semblent avoir plus d’espèces de vers de terre. Ces zones tempérées locales accueillent également plus de vers de terre dans l’ensemble, selon le modèle des scientifiques, avec jusqu’à 150 individus par mètre carré contre seulement cinq par mètre carré sous les tropiques.
« Toutefois, les zones tropicales comportent énormément d’espèces endémiques » et « de nombreuses espèces de vers de terre tropicaux restent encore à décrire ! », rajoute le Cirad.
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